L’intelligence artificielle se généralise, suscite intérêt, fascination et multiples interrogations. Si on connait la Sillicon Vallley des USA et même la Chine pour leurs exploits technologiques en matière d’intelligence artificielle, l’Afrique bien que « trainante » ne reste pas en marge. Plusieurs initiatives africaines et centres naissent à travers le continent.
Le Rwanda a inauguré le premier centre africain pour la quatrième révolution industrielle (C4IR) dédié à la recherche et au développement en intelligence artificielle le 15/04/2022, il a eu l’appui de plusieurs pionner africain dans l’intelligence artificielle mais également des partenaires internationaux comme le Forum Economique Mondiale. Lors de cette Ouverture le président Rwandais Paul Kagamé a déclaré : « Le lancement de ce centre est rendu possible par les investissements que nous, en tant que pays, avons faits dans la science et la technologie. J’espère que le centre s’appuiera sur cela en faisant de la quatrième révolution industrielle une force égalisatrice et en apportant des solutions à certains des défis les plus urgents d’aujourd’hui. Nous sommes très heureux d’avoir le Forum économique mondial comme partenaire dans cette entreprise cruciale et d’autres. »
Il y’a également le Congo Brazaville qui a créé un écosystème numérique qui s’est soldé en 2021 par la création du Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria). Unique établissement du genre sur le continent, il attire déjà les géants de la tech. Appuyé notamment par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Depuis fin 2022, ce centre dispense des formations diverses à des publics variés : de la cybersécurité pour les agents de l’État, à des formations très qualifiantes pour des jeunes. Ce centre est présenté comme une aubaine pour la transformation du continent. Le Caria est logé au premier niveau d’un gigantesque bâtiment de l’université Denis Sassou Nguesso sur lequel on peut lire « Celui qui deviendra le leader de l’intelligence artificielle sera le maître du monde ».
Au nord du continent nous avons le Maroc avec l’IA mouvement de l’Université Mohamed VI Polytechnique (UM6P) qui met l’intelligence artificielle au service du continent africain. Fondé en 2021, le Centre international d’intelligence artificielle du Maroc se veut être une locomotive. « Le Maroc souhaite être une locomotive sur le continent africain ». Une IA éthique, responsable et de confiance a déclaré la présidente du centre international de l’IA au Maroc madame Amal El Fallah Seghrouchni. Il faut souligner que l’Université Mohamed VI Polytechnique (UM6P) s’est doté d’un data center avec le SuperCalculateur le plus puissant d’Afrique, sous le nom de « l’African Supercomputing Center », offrant ainsi au Maroc une place dans le Top 100 mondial des centres intelligents.
L’Afrique du Sud a lancé récemment L’unité de recherche sur l’intelligence artificielle pour la défense (DAIRU) qui a ouvert ses portes au début mai à l’Académie militaire sud-africaine dans la province du Cap-Occidental. C’est le premier centre de ce type en Afrique, selon Mondli Gungubele, ministre des Communications et des Technologies numériques d’Afrique du Sud, qui déclare que le centre représente une mise à profit stratégique de l’IA à des fins de sécurité nationale.
IL y’a également des pays tels que le Kenya, le Ghana, le Nigéria où plusieurs startups naissent et apportent des réponses à des défis et problèmes locaux grâce à l’intelligence artificielle, portée parfois par des particuliers, des chercheurs, des universités ou des sociétés.